Lamine Tamba

Lamine Tamba


J'ai commencé par le dessin du masque au crayon. J'y ai posé ensuite des couleurs sur lesquelles je réalisais des empreintes à partir d'objets ramassés sur la plage, dans les forêts ou jardins.
Objets usés, utilisés, débris ou déchets que couvrais de peinture. Les impressions que laissaient ces matériaux m'offraient des espaces vides.
A la gouache noire, finement, j'accentuais des formes tirées de ces empreintes. Elles étaient couchées sur le masque de départ et un nouveau visage apparaissait, dans un nouvel environnement que je retravaillais à la couleur.
Je retrouvais aussi des visages, des expressions qui me renvoyaient à ce que je connaissais déjà pour les avoir croisés quotidiennement. J'essayais alors de plus en plus de cerner les traits, de pénétrer le regard de ces figures tourmentées, tristes,désespérées de la rue.
Aujourd'hui,je pars du souvenir des formes de mes premières créations et, au delà des visages, je m'intéresse au corps marqués de lassitude.
Mon trait et la superposition du pastel, de la gouache, de l'aquarelle, de l'acrylique et de l'huile, essaye de traduire, par un jeu de transparence, la souffrance des corps sains qui dansent et s'animent, laissant des traces, plis et glissement de drapés, posés sur les silhouettes que j'accentue.Mes postures se disloquent, s'intercalent, se juxtaposent, se recouvrent et se différencient du fond.
Ainsi apparaissent des personnages avec lesquels je me suis finalement familiarisé, auxquels je me sens lié et que,sans cesse, j'évoque.



Lamine Tamba devant sa maison à Diembering Casamance Sénégal

L' atelier de Lamine Tamba




 


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